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vendredi 19 février 2016

Réalisation d'un Sac en cuir

Nouveau projet, nouvelles idées!

Voilà que récemment je me suis mis en tête de réaliser un sac (bandoulière) en cuir.


Il sera donc entièrement réalisé en cuir, avec au moins une pierre incrustée en façade intérieure (sous le rabat donc) et potentiellement une jolie découpe de cuir cousue en façade extérieure. (sur le rabat donc).
Cuir brut
Ceci est un futur sac.
Je vous jure!


Les fermetures seront de simples boucles de métal dans lesquels des lanières viendront se loger et des anneaux en D (qui seront eux soit en métal soit directement en cuir) formeront les attaches pour la bandoulière.
maintient de lanière pour sac en cuir cousu main
Coutures simples pour les maintien de lanière.

La bandoulière en elle-même sera réglable grâce à une boucle supplémentaire.

Ce sac sera donc muni d'une unique grande poche à l'intérieur. Il sera de forme rectangulaire toute simple.

Concernant les découpes de cuir et coutures:
  • La partie arrière ainsi que le rabat seront composés d'un seul morceau.
  • La partie frontale sera un morceau à elle toute seule.
  • La partie latérale et inférieure sera, quand à elle, en un seul morceau, cousu aux faces avant et arrière en cuir retourné, afin que les coutures soient "cachées".
  • Toutes les coutures du sac sont réalisées à la main et au point sellier.
  • Les coutures des boucles, sangles, anneaux de maintien latéraux sont faites avec un point de couture plus classique (à la main aussi).

Je n'ai pas réellement dessiné de patron pour la réalisation de ce sac. Un simple dessin brouillon, dessiné au détour d'un petit déjeuné fort rapide ainsi que la liste des éléments en cuir à couper fut réalisée.
Les mesures précises ayant attendu mon retour le soir.

Bon d'accord, pour les sangles de fermetures j'ai réalisé un patron maquette, fort pratique pour confirmer les mesures à couper!
Aperçu de la maquette
Fermeture du sac en cuir
Fermeture du sac

Concernant la pierre à incruster j'ai opté pour une pierre verte, de la Malachite en l’occurrence. Le choix fut difficile, bien que je n'en ai pas beaucoup, 4 me faisaient sérieusement de l’œil. En choisir une ne fut pas une mince affaire! 3 ovales et une ronde!
Malachite
Malachite incrustée dans du cuir
La pierre une fois choisie et incrustée.

Le choix de la jolie découpe extérieure fut rapidement porté sur le logo bien connu d'un jeu que j'adore et dont l'univers médiéval-fantastique colle parfaitement avec l'ambiance que dégagera ce sac.
Il s'agit du logo de l'univers des The Elders Scrolls.
Logo de The Elder Scrolls coupé dans du cuir
Découpe à la main du dragon de l'univers des The Elder Scrolls.
Il sera collé à la colle de peau sur le sac.

Ayant fait le choix de partir sur un cuir brut issu d'une peau complète... Un peu abîmée par l'humidité de surcroît, j'ai eu pas mal de travail de mesures pour les découpes, et de remise en état de la peau afin de pouvoir la travailler.
Intérieur du sac en cuir

En contrepartie, le cuir donne un aspect rustique assez sympathique, qui se mariera très bien avec le logo cousu en façade ainsi qu'avec la pierre incrustée.
Cela permet en outre de ne pas avoir un sac de couleur unie.
Sac en cuir retourné cousu main avec malachite incrustée
Sac en cuir retourné cousu main avec malachite incrustée

Le travail de ce cuir aura été assez difficile en soi, il y avait beaucoup à faire afin de pouvoir le coudre. Son affinage ainsi que son dépeluchage furent un cocasse moment, à me demander plusieurs fois si mon idée était bonne ou non et si j'allais réussir à récupérer les endroits réellement abîmés de l'intérieur de ce cuir. Le côté extérieur me posait beaucoup moins de problèmes, il s'est juste trouvé plus foncé sur une partie du sac, cela me convenait tout à fait!

De plus une fois terminé, il a été clairement possible de voir les défauts cachés de la peau. Certains cotés du cuir ne sont en effet pas d'équerre ou de niveau. Cela est en réalité principalement du au fait que la peau était plus ou moins détendue dans son élasticité selon les côtés et endroits.
Sac en cuir retourné cousu main avec malachite incrustée
On remarque des défauts sur les hauts des bords gauche et droite sur cette image.

Passons maintenant à la réalisation de la sangle.


Je reprends la peau complète et commence un tracé, toujours aussi peu droit, vu le niveau de dégâts présents sur la pièce à découper.
Je mesure donc, 105cm de long, 2.5cm de large.
Une fois coupée, la sangle mesure plutôt 2cm par endroits; la longueur est quand à elle bonne.
Lanière pour sac en cuir


Je mets la pièce en tension afin de la rendre plus droite et de la détendre un peu en amont du travail à réaliser.
Je passe ensuite à un affinage de la lanière de cuir, afin d'éliminer les peluches présentes.

Cirage de la lanière
Cirage de la lanière en cuir

J'entreprends alors de couper cette lanière en deux, un côté servant à accueillir une fermeture et l'autre les trous pour le passant. Cela me permettra d'avoir une lanière réglable en hauteur en fonction du besoin.


Je coupe, je perce et finalement je couds le tout.
Découpe et perçage de la sangle
Découpe et perçage de la sangle

Je couds aussi en place les deux pièces de la lanière sur les anneaux déjà présents sur le sac.
couture de la lanière du sac
couture de la lanière du sac

Et voilà, la lanière est terminée et mise en place.
Lanière terminée


En bonus il est possible d'agrémenter cette dernière d'accessoires, porte-éléments, décorations en fonction des besoins et désirs du moment.
J'ai par exemple en projet un superbe porte "granules" et médicaments, au style un peu steampunk, qui pourra ainsi soit s'adapter au sac soit à une ceinture.


Passons maintenant au collage de la découpe du rabat frontal:


Le logo découpés et présenté plus haut est alors enduit de colle de peau, cette colle se travaillant à chaud il faut aller vite, travailler dans un environnement chauffé, et à température constante.
Ne faites pas cela au vent ou même dehors en hiver: votre colle tiendra moins et séchera trop vite avant même d'être appliquée par en-collement.

Une fois la pièce imprégnée de colle, collez-la vite contre la surface avant que le tout ne refroidisse.
Posez ensuite de lourdes charges sur le tout, afin d'éviter un décollement de certaines parties.
Poids pour ecraser les pièces de cuir à coller entre elles.
Lourdes charges: Je parle de dictionnaires plus bas,
ce sont ici des casseroles lourdes et remplies d'eau qui ont été utilisées.


Je vous invite à lire avec grand intérêt mon autre article sur la réalisation de la colle de peau, ainsi que le collage au naturel de pièces en cuir et autre matériaux, afin d'en savoir plus sur le sujet.
Dragon en cuir en train de sêcher
Dragon en cuir en train de sêcher


Une fois la colle prête, son application fort simple et rapide sur la pièce ainsi que la mise en pression (les dictionnaires sont vos amis par exemple, les serres joints étant trop fort dans le serrage), des deux pièces de cuir, ce après nettoyage du surplus de colle débordant, bien évidemment.
Dragon en cuir collé à la colle de peau


Voici donc le résultat après séchage et mise en place du coup, définitive (enfin jusqu'à souhait de repositionnement, comme expliqué dans l'article dédié à la colle):

Dragon en cuir collé à la colle de peau

A posteriori j'ai aussi fait le choix de nettoyer l’excédent de colle présent sur le dessus et le côté de la surface de la découpe.
J'ai aussi fait le choix de nourrir cette peau collée avec de la Térébenthine Pure Gemme.
Ceci afin de redonner de la souplesse à l'ensemble et de bien nourrir la peau alors collée (et qui avait malheureusement aussi connue de difficiles moments de vie par le passé).

Sac en cuir avec malachite incrustée et dragon collé devant

Je ne peux qu'avouer être bien content du résultat final!

Petit bonus: Voici la video de la réalisation de la lanière, ainsi que le nourrissage du dragon à la térébenthine pure gemme (attention la vidéo dure 3h).

mercredi 17 février 2016

Cuir: Collage naturel d'élements

Dans cet article je vais vous parler d'une chose introuvable à ma connaissance sur le net.
Je vais vous expliquer et vous montrer le résultat de plusieurs mois de recherches et essais.

Le résultat d'une réflexion certaine, triturée par l'éthique, l'écologie et le naturel.

Je vais vous parler de la Colle de Peau utilisée pour coller des pièces de cuir.


Alors oui, cela n'est pas végan (mais de base travailler le cuir... bref :( ).
Mais cela a le mérite de respecter les principes anciens concernant les colles, de bien tenir, en tout cas selon mes premiers essais.
Cela a le mérite d'être complètement naturel, et d'être multi-usages: Peinture, encollage, vernis, collage de cuir, bois (que je n'ai pas encore testé cependant).
Cuir collé à la colle de peau

Cette colle ne coûte pas excessivement cher (en moyenne 30/35€ le kilo), elle possède une souplesse suffisante pour le cuir (mais pas pour du tissus je pense) et une capacité de repositionnement sympathique.

Poudre de peau de lapin
On ne dirait peut-être pas, mais nous avons ici de quoi réaliser au minimum 10Kg de colle!!
Cette colle donc. J'ai enfin réussi à me procurer de ce qui me semble être de la vraie colle de peau de lapin.
Présentée sous forme de "granules", c'est de la peau déjà cuite, qui ne demande plus qu'à être hydratée et chauffée.
Poudre de peau de lapin
Les sachets de peau de lapin.

Les mélanges que j'ai vus, concernant la peinture, préconisent un mélange à raison de 10g de peau pour 100g d'eau. Je trouvais que cela faisait peu alors j'ai commencé par un mélange de 26g d'eau et 14g de peau.
Et effectivement la peau boit tellement l'eau avant de fondre qu'il vaut mieux en mettre plus.
Au final j'ai réalisé un mélange de 14g de peau avec 90g d'eau.
La consistance me semblait convenir, je me demandais juste quelle serait l'efficacité et le pouvoir collant du résultat.

Colle de peau de lapin en cours de réalisation
On commence à mettre le mélange à chauffer.
On remarque un fil en bas: il s'agit de la sonde thermométrique.
Mais trêve de bavardages et passons à la chauffe. Alors là encore, souvent il est recommandé de laisser le mélange eau et peau une nuit à "gonfler". Personnellement j'ai directement mélangé et chauffé à feux très très doux, contrôlé par un thermomètre.
Colle de peau de lapin en cours de réalisation
Des granules dans de l'eau.
On ne s’attend vraiment pas à trouver une pâte, et encore moins une colle une fois terminé.
La peau commence alors à se mélanger à l'eau. J'ai continuellement touillé le tout afin de bien garantir une fonte homogène et constante.
Colle de peau de lapin
On touille, on touille, la texture commence à prendre forme.

Après quelques minutes la température commence à monter aux alentours de 50° et le liquide visqueux commence alors à se former.


Une pâte apparaît alors en lieu et place de notre mélange précédent.
Une fois des températures adéquates atteintes (60° dans l'eau de bain marie, grand maximum), je procède au prélèvement de quelques bouts de cette colle liquide et commence à badigeonner une chute de cuir afin d'y coller une autre.
Cela donne un aspect brillant assez sympa à l'ensemble, les bords du collages semblent comme se souder au contact de la colle présente sur toute la surface réceptrice de la pièce.


J'attrape alors une seconde chute, afin de réaliser le test d'un collage "propre", sans bavure de colle ni marques extérieures, et de serrer le tout en force grâce à un serre joint.
Cuir collé à la colle de peau
Un collage réel en cours de séchage.
(avant pression sous des charges lourdes)


Après 3h de séchage, je commence à vérifier la tenue de la colle, à tester son pouvoir de malléabilité.
Le tout semble bien tenir, quelle que soit la méthode de collage employée.
J'ai tout de même une préférence pour le collage sans serre joint.

Je teste alors une immersion de la pièce collée au serre joint et découvre avec stupéfaction que les deux pièces se décollent sans problèmes aucun. Je savais que c'était une colle repositionnable, mais de là a obtenir un tel pouvoir collant - décollant au simple contact de l'eau (enfin une immersion totale tout de même); c'était une vraie surprise.
Aucune marque n'est restée sur la pièce décollée.
Déchirement de cuirs collés à la colle de peau
Exemple de décollage en force, les cuirs s'entredéchirent et s'abiment.

J'ai ensuite tenté un nettoyage de la peau entièrement badigeonnée de colle afin de voir si retrouver le teint et la couleur d'origine était possible. Il se trouve que oui. Il faut juste être très précautionneux lors de ce nettoyage, au risque d'imprégner les parties collées d'eau et de risque du coup de décoller ces dernières. 
Par contre il est vrai que la colle s'enlève assez facilement de cette manière, et ne laisse pour ainsi dire aucune trace de son passage.

Il est aussi vrai, après essais, qu'il est possible de repositionner la pièce, même si la colle tiendra bien moins, une fois décollée avec de l'eau.
La pièce peut alors être recollée, et après séchage, restera en place.

J'ai tout de même testé le lendemain l'élasticité du collage des pièces ainsi que sa capacité de contorsionnement, torsion et autres souffrances qu'il est possible d'infliger à du cuir. Le collage à résisté haut la main à tout cela.
Doigts plein de colle de peau de lapin
Hé oui, sur les doigts aussi cela colle.
Facile et rapide à rincer cependant, cela ne laisse pas
de dépôt désagréable après.

Pour ne rien vous cacher, le seul moyen que j'ai eu de décoller les morceaux, autrement qu'en utilisant de l'eau bien entendu. Fut de Découper les deux parties collées, et donc d'en laisser un résidu sur une des deux parties.

Bon à savoir: La colle de peau se conserve environ deux semaines sans additifs aux réfrigérateur. Pour la réutiliser il suffit de la chauffer à nouveau au bain marie et c'est reparti pour un tour.
Attention cependant car le pouvoir collant diminue à chaque réchauffe (de ce que j'en ai lu, mais pas encore expérimenté pour confirmer).
Une odeur se dégage aussi lors du processus de chauffe de la colle. Pensez à aérer et/ou mettre la hotte dans votre zone de chauffe (la cuisine pour moi par exemple). Bien que non écœurante, cette odeur pourra certainement déranger votre entourage, voir vous-même.
Tout plein de colle: ça brille pas mal.
Bien attendre la fin du séchage pour ressentir la texture finale.

mardi 15 décembre 2015

Samhain 2015

Bilan de la fête de Samhain

(an 2015)

Cette année, comme toutes les années depuis plusieurs années (il y a beaucoup de temps qui passe dans cette phrase vous ne trouvez pas?); je festoie la fin de la saison. Ou de l'an. Ou des moissons. Ou du vin. Ou de l'hiver. Bref je festoie!

Votre humble serviteur en cette belle fête.
Or cette année je souhaitais garder le coté traditionnel, l'esprit de ce moment quasi unique, mais aussi le partager. Ouvrir cet évènement à des amis, faire l'expérience de s'y retrouver à plusieurs.

Aussi au programme il y avait un traditionnel feu de joie, des plats chauds de légumes et uniquement de légumes. Aucune vie n'étant ôtée lors de ce festival, des discutions tardives, de la boisson à foison, le tout dans une abondance presque ridicule.
Le feu, notre grand ami du moment!

Organisateur de l'évènement, j'ai souhaité tout réaliser moi-même. Cela allait de la cuisine des plats, à l'organisation globale, la synchronisation entre les personnes, la trouvaille du lieu pour le feu de joie et son organisation pratique, l'hébergement.

Pour une partie de tout cela j'ai rapidement tourné mon regard vers le terrain familial.
Grand lieu où faire un feu de joie est aisément possible, sachant que nous venions de tailler les arbres et nettoyer les abords du terrain, le tout entreposé sur un seul et unique tas (volontairement en vue de cette nuit là).
Grand lieu où il est aussi aisé de se reposer en paix et calme (oublions un instant les ronflements nanesques échoéifiés par la voute boisée de notre lieu de repos ;) ).
Petit aperçu de notre lieu de (tentative de) repos.


Alors soit! Ce grand lieu était assez loin de notre ville principale, mais c'est dans la bonne humeur, et la voiture pleine que nous y sommes allés.
Une quête en soi que cela fut, charger tous les plats cuisinés dans le coffre, y ajouter tous les sacs et affaires de chacune et chacun. Au final tout rentrait convenablement dans l'arrière de la voiture. Chaque personne avait sa petite place, son coussin, et pouvait roupiller en paix pendant que j'admirais le paysage... Heu que je conduisais. Pardonnez-moi ce lapsus!

La soirée fut entamée une fois tous réunis, notre boutique ne fermant que vers 19h30. La Brocéliandre coula à flot léger, afin d'appéritiver nos papilles et nous motiver à ressortir allumer le feu et festoyer autour.
L'hôte qui allume le feux...
En soufflant dessus...

Et le feu, quel feu. Nul besoin d'artifices pour réaliser un tel feu, nul besoin de tour de passe passe. Malgré l'humidité environnante, à deux nous avons vaincu, ou plutôt créé, ce magnifique brasier.
Promis, aucun invité n'a été calciné durant l'évènement.

Brasier qui culminait par moment à 15m de haut. Rien de bien exceptionnel lorsque l'on est habitué à de tels feux de bois et forêts, mais l'ambiance, unique, magique était bel et bien là.
Du bleu dans la nuit, des feux follets virevoltants dans les flammes...

Dans le positif, dans les esprits et dans les cœurs de chacun.
Quelques courageux se tiennent encore près du feux!

De la magie il y en a eu. Sans parler de la dé-vitrification de mes lunettes (aucune brulure n'a été à déclarer), ni du morceau de braise ardente qui a sauté dans mes cheveux (là encore absolument aucune brulure ni dégâts) bien évidemment.

Nous avons alors entamé notre repas, collation prise autour de ce feu toujours aussi vif, toujours aussi heureux d'être, et toujours aussi ardent.
A commencer par la soupe. Ha! cette soupe, j'ai du en confectionner aisément... Bien bien trop. Une 20aine de Litre serait peu dire je pense. Le congélateur s'en souvient encore et la porte maintenant en son sein.

Suivi rapidement par mes tartes, de magnifiques tartes, bien pesantes mais bien pesées, gorgées de citrouille, et de quelques autres ingrédients végétaux.

Le tout fut arrosé bien vaillamment d'un Hypocrass (oui je met 2 s à mon Hypocrass, tout comme je met 3 z à mes pizzza) réalisé par mes soins, ayant fait l'unanimité dans la nuit. Et la malédiction par certains le lendemain matin.

Concernant maintenant la face cachée de tout cela... 

Car oui je compte détailler un tout petit peu en images la réalisation de tous ces mets et de toute la folie déployée.
Car il se trouve que tout, absolument tout, a été réalisé, confectionné et fabriqué dans une seule et unique soirée. A savoir de 19h => 2h du matin, vaisselle et ménage de toute la cuisine et salon inclus.

A commencer par la réalisation de l'hypocrass. 10L de vin rouge, deux gros pots de miels en poche, les épices sélectionnées... Me voilà fin prêt.
Il me fallait juste trouver un récipient suffisamment grand dans lequel tout mettre à macérer. J'ai donc décidé de reconvertir mon rince salade...
Oui, oui, vous avez bien lu! Mon Rince Salade. Récipient aisé à nettoyer et à utiliser, possédant de base une bassine trouée pouvant faire office de filtre afin de séparer les épices du vin une fois terminé.

Bien évidemment une fois macéré il fallait tirer l'hypocrass, étape fort marrante ou l'on en met autant sur le sol que dans le récipient de transfert final... Au début en tout cas!

En tout sa réalisation a pris 3h pour chaque cuvée, fort heureusement cela pouvait être fait en parallèle du reste à préparer.
Les étiquettes et contenu n'ont absolument aucun rapport...
Bien évidemment!

Parlons maintenant de ce plat réalisé en bien trop grande quantité, en quantité gargantuesque même.
La Super, Méga, Grandement, Lourde et Complète soupe.
Que j’appellerais du coup la SMGLCsoupe... Ou pas! En fait non!

Pour réaliser cette soupe, j'ai pris deux magnifiques citrouilles à l'ancienne. Un bon grand nombre de pommes de terres, beaucoup d'oignons, des champignons.... Et énormément de patience.

Un bon moment fut ainsi passé à découper et éplucher les citrouilles, récupérer leur graines...
Un grand merci à mon Opinel de cuisine fétiche pour cela! Il m'a grandement servi, et c'est même un peu fatigué sur le tout!


Un autre très long moment fut passé à éplucher les patates, c'est fou ce que c'est long à faire ces choses là.
Heureusement, possédant 4 gaz, je mettais à cuire les bouts de citrouilles, dans deux casseroles pour les soupes et dans deux autres, des morceaux plus gros et à feu plus doux, pour les préparations de garnitures pour les tartes.
Il est intéressant de noter qu'à ce moment là je ne possédais que 2 casseroles... Jonglant ainsi en permanence entre casserole, cuit vapeur retransformé en plat de cuisson conventionnel, plat en fonte, et bols de stockage pour tout conserver.

Les pommes de terres épluchées finissaient au fur et à mesure en cuisson avec les ingrédients des soupes.
Pour information marrante, je n'ai pas jeté toutes les épluchures à la poubelle dans la continuité de mon œuvre. Tout fut ainsi entreposé dans l'évier en attendant d'être déposé en déchet plus tard dans la soirée.
Le chronomètre étant très serré je n'allais pas risquer de perdre ainsi du temps et ai préféré optimiser ce dernier au mieux.
Afin de vous donner une idée en tout et pour tout il y a eu 14kg de citrouilles, 4.5kg de patates et 2kg d'oignons, ce qui fait un tas immense de déchets dans un évier conventionnel!
Oui, ce ne sont que des déchets.

Parlons-en des oignons par ailleurs, car pendant que la soupe se laissait cuire à feux doux, moi j'étais encore en train d'éplucher, de découper et de trier des légumes.
Les 2 kilos d'oignons ont ainsi fini revenu dans une gigantesque poêle!
Oignons en train de cuire massivement dans une poelle.

Ce qui a prit pas mal de temps au final d'ailleurs.

Pendant que tout les gaz étaient occupés je me suis affairé dans le salon à étendre et mettre en place les pâtes pour les tartes. Ne pouvant les cuire que deux par deux il fut assez amusant de me voir jongler entre les cuissons des unes et des autres.

La crème/garniture prête dans son saladier, je commence donc à mettre dans les tartes qui des champignons, qui des oignons enfin revenus, qui de la citrouille fin cuite à cet effet.

Je termine par remplir le tout avec la crème de tarte et à ensevelir tout cela sous du fromage râpé.

Une fois mis au four, je contrôle la cuisson tout en commençant à mixer les soupes, à les assembler et les re-mélanger afin de garder une continuité et homogénéité dans les parts et équilibres des ingrédients. Ce ne fut pas chose aisée compte tenue de mon peu de casseroles possédées à ce moment-là.

Mais à grand renfort de récipients détournés, de plats à viandes inutilisés et autres techniques plus ou moins inavouables j'ai pu tout stocker, mixer, disposer équitablement et surtout de manière sure afin de permettre un transport convenable de tout.
Il n'y a là que les soupes préparées!


Après quelques heures de cuissons et alternance de plats, j'ai finalement cuit les 6 tartes, je remercie grandement mon four de ne pas être tombé en panne ce soir là, je crains qu'une partie du projet n'aurait du être avortée si cela avait été le cas!
Les 6 tartes réalisées.
Nous remarquons les dégâts sur le sol après une telle soirée!


Enfin après ces 8 heures passées en cuisine, j'ai pu voir le bout, non pas de la nuit mais de mon immense projet. J'ai même eu assez de courage pour me préparer un petit repas de fin de projet... Qui n'aura quasiment pas été mangé et aura même mal tourné pour le lendemain, et finira donc à la poubelle. Fait extrêmement rare!

Et vous qu'avez-vous fait pour festoyer Samhain cette année? Que prévoyez-vous de faire l'an prochain?
Et si vous ne connaissiez pas plus cette fête que cela qu'en avez vous pensé?

samedi 7 novembre 2015

This War of Mine

Ou comment hebdomadairement je me bats pour éliminer les pellicules qui sévissent sur mon crâne plutôt que dans mon appareil photo.

Pellicule Kodak "Elite Chrome 200" 36 vues, neuve
Si jamais vous vous demandiez:
Oui il s'agit d'une vraie pellicule
Oui ladite pellicule est encore neuve

Article très superficiel, mais bon tant pis, après tout c'est de la vie saine qu'il s'agit, et pour vivre sainement il est bon et important de bien se vivre en premier.
De plus le sujet abordé est un élément qui touche énormément de gens alors voilà, je vous dévoile ma routine depuis quelques mois.
Routine semble, ne pas trop mal me réussir, périodes de stress mises à part bien entendu (ces dernières favorisent grandement la production de pellicules).

Pour bien vous permettre de situer et visualiser mon fonctionnement sanitocapillaire, je ne fais qu'un shampooing tous les 7 ou 8 jours et ce dernier est entièrement constitué de shampooing naturel.

Alors oui, j'aimerai beaucoup prendre le temps de créer ma propre concoction de A à z mais le temps me manque. Hé bien soit! Déjà les shampooings utilisés ne contiennent aucun élément chimique ni assimilés, ils sont ainsi sans Sodium Lauren Sulfate et tous ses amis, ni aucun ingrédient pétrochimique.

Parfois en après shampooing, j'applique une pointe de savon naturel et maison hyper gras.

Voilà que le contexte global est posé.
Il y a de cela 8 semaines donc, j'ai décidé de reprendre en main, après 6 mois d'abandon, la guerre contre les pellicules qui sévissent sur le haut de mon crâne.

Après quelques recherches très rapides, j'ai trouvé un petit truc qui au premier abord me convenait très bien. Utiliser des huiles essentielles afin d'améliorer l'action de mon shampooing.
Soit! Cela est parfait j'en ai un plein tiroir.
Manque de chance sur les 4 requises pour la recette, seulement deux étaient en ma possession.
Je me lance donc dans la recherche des deux ingrédients manquants, et me les procure bien rapidement.
Au final je me retrouve avec les 4 Huiles suivantes:
  • Romarin CT: Verbénone
  • Lavande Vraie Sauvage
  • Menthe Poivrée
  • Eucalyptus Mentholé
Huiles essentielles permettant de combattre les pellicules.
Les 4 Huiles Essentielles.
Toutes sont 100% Pures et Naturelles.
Toutes sont Biologiques.
& Toutes proviennent du même magasin...
Osmosource.


Après quelques tâtonnements j'en suis arrivé à la composition approximative suivante:
  • 8/10 coups de bouchon poussoir de shampooing
  • 3 gouttes de chacune des huiles essentielles
  • Diluer le tout dans 15/20 volumes d'eau (en plus simple: je remplis de moitié le récipient que j'utilise, un pot de glace de 500g)

Une fois la composition diluée, je l'applique comme un shampooing classique, sans faire frotter les ongles contre mon crâne afin d'éviter de l'irriter plus qu'il ne l'est potentiellement déjà.
Et bien évidemment sans secouer dans tous les sens les cheveux, le but étant surtout de nettoyer le dessus du crâne plutôt que les pointes (des cheveux, évidemment).
Il est d'ailleurs prévu que je commence à faire des bains d'huiles sur ces dernières prochainement afin de voir si cela réduit drastiquement leur génération de fourche et sécheresse post lavage, bien que ce soit surtout le premier point qui me concerne, maintenant que j'ai trouvé le bon taux de dilution de mes shampooings. 

Bilan de cette routine?

      Après plusieurs mois d'utilisation je suis bien obligé de constater son efficacité. Certes les pellicules recommencent à apparaître au bout de 6 jours sans lavage. Mais cela n'est plus très grave, nous ne sommes alors qu'à un ou deux jours du shampooing.
    Il est par contre vrai que les grattements sont bien présents dès ce sixième jour. Il est alors fortement difficile de se retenir...

Et le futur?

    J'ai obtenu en test un shampooing Coslys, conçu exprès pour être un antipelliculaire. Il ne contient rien de bien méchant. L'emballage préconise juste une application à raison de trois fois par semaine. Soit environ trois fois plus que le nombre de shampooing que je fais habituellement.
    J'ai donc fait le choix de... Continuer ma routine telle quelle (une fois / semaine) mais en utilisant exclusivement ce shampooing afin de constater l'évolution, ou pas de mon problème capillaire.