Profitons des chaleurs actuelles pour faire un peu de couture.
Activité bien réputée pour nécessiter du calme et de la patience, ne donnant pas chaud et n'étant pas fatiguante...
Bon d'accord, à l'origine c'était rangement de placards matinal. En faisant du rangement donc, notamment dans mes torchons, j'ai découvert -hô joie sortant tout droit d'une friperie- une robe chinoise qui gisait.
Elle semblait en bien bon état la pauvre, pour ne pas dire neuve.
C'est alors qu'en l'observant de plus près j'ai remarqué sa fermeture éclair complètement cassée.
Qu'à cela ne tienne, me dis-je, je vais aller la changer et elle retrouvera une seconde jeunesse un jour...
Sauf que voilà, en regardant ladite robe, je trouvais que la fermeture éclair ne lui conférait pas un aspect suffisamment traditionnel/anciens.
J'ai alors réfléchi... Disons 15 secondes, à comment la modifier convenablement.
Alors hop hop hop, me voilà en train de découdre proprement la fameuse fermeture éclair...
Puis à noter des points au crayon, alors non ce ne sont pas des crayons spéciaux pour le tissus, il s'agit là en fait de crayons aquarelle, je ne fais pour le moment pas suffisamment de couture pour investir dans du matériel comme des crayons spéciaux.
Bref.
Une fois la robe déparée de sa fermeture, les points de perçage dessinés, je me met à entreprendre ledit perçage.
Un perçage? Mais pourquoi diantre faire? Pour modifier la fermeture de la robe en fermeture à lacet, de type corsage. Elle semblait de toute façon fortement serrer vu l'état de sa fermeture précédente, elle aura au moins l'avantage de devenir réglable en prime :).
J'attrape donc mes rivets, ma pince multifonction à rivets, repose cette dernière bien rapidement après un ou deux essais sur des chutes de tissus... Elle ne me convient absolument pas pour cet usage. J'attrape donc mon système d'applique de rivets plus conventionnel, a savoir une mini enclume et une pointe. Petit ensemble que j'utilise sur mes rivets deux points en cuir.
Je fais un puis deux essais, le résultat semble concluant.
Passons aux trous dans la robe, massacrons-là, puisque de toute manière elle avait fini aux torchons.
Après une vingtaine de minute à percer et riveter voici le résultat...
Un dos de robe tout propre, tout simple, et dont les rivets semble avoir étés déposés là à l'origine.
Passons maintenant à la réalisation du lacet. Parce que oui je me suis dit que tant qu'à y être j'allais réaliser mon propre lacet!
Je prends donc une bobine de fil de lin brut et commence par couper ce dernier.
Je brule ensuite les différentes fibres à la flamme et commence un ponçage manuel tout simple en faisant circuler un bon nombre de fois la corde entre mes mains.
J'entreprends ensuite de cirer les pointes afin de prévenir la séparation du fil au... fil du temps.
Puis je me dis que bon, le cordage est marron (du lin brut je le rappelle) et la robe d'un rouge pétard.
J'ouvre alors mon réfrigérateur et y attrape la bouteille de colorant... Rouge carmin.
Dans un petit récipient je dilue le colorant à ce qui semblerait être la bonne teinte et y met la corde à tremper.
Je réalise ce trempage en plein soleil afin de "cuire" un petit peu la corde par la même occasion.
Après une bonne heure dans sa teinture, je sors ladite corde, maintenant bien rouge, et la met à sécher, toujours en plein soleil. Une fois cela fait, je repasse la corde un bon nombre de fois entre mes doigts afin de la resserrer et de lui enlever quelques impuretés.
Je met alors la corde en place sur la robe...
Le rendu me plait beaucoup! Je trouve cette petite cordelette rouge bien appropriée à la robe.
Voilà comment donner une nouvelle jeunesse à une petite robe toute simple, et à rendre une propriétaire heureuse :).
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